Il y a eu la muraille de chine, il y a le mur de Sales
Eté 2022, le mur de Sales est devenu une réalité.
Ce chantier fou, titanesque, complétement hors des clous des concepts du 21 siècle, est né suite à une discussion, un soir d’été 2019 à la « grange co ». la journée avait été rude sur le chantier du moulin.  
Aurore et Marcel racontaient leur dernier chantier dans un petit village de la montagne noire : la réalisation d’un mur en pierres sèches, sans mortier ni liant d’aucune sorte, rien qu’avec des pierres du pays, comme autrefois somme dans les petites parcelles ou le long des chemins en pente du haut Minervois. Il faut dire qu’Aurore et Marcel racontent bien et sont devenus des vrais spécialistes de la pierre sèche. 
Et c’est là que Gilles à moitié endormi à son habitude a lancé : « Et pourquoi, vous ne feriez pas un petit mur, j’ai une idée ». 
Ainsi, le lendemain matin, tout ce petit monde s’est retrouvé avec Gilles, sous le moulin, devant son atelier, sur le plat qui domine « les Pradels » (les petits prés, un ensemble de petites parcelles en pente où les paysans d’antan, leurs enfants du moins venaient garder les vaches. En été, situé sous la fontaine basse, ces petits prés sont frais et conservent bien l’herbe au mois d’août). 
Et là, Gilles a expliqué son idée : un mur de soutènement qui partirait de la fontaine basse, qui longerait tout le haut des Pradels et lui permettrait d’aplanir le devant de son atelier, de faire disparaître le talus et tous les vieux trucs qui l’encombrent (un talus devant un atelier, c’est pratique pour stocker les vieilles ferrailles). 
En gros, il s’agissait de construire un mur d’environ 70/80 m de long avec un point haut à 2.70 m environ, le tout en pierre, sans aucun liant.  
Gilles, toujours très pragmatique, a rajouté « je fournis les pierres, le village n’en manque pas ! ».

Et c’est ainsi que tout a commencé. Aurore et Marcel, en cet été 2019, avec tous les volontaires enthousiasmés par ce projet fou, ont tracé, monté le gabarit et commencé à monter les premières pierres. A la fin de l’été, le mur n’était pas bien haut mais il sortait de terre pratiquement sur toute sa longueur. 
Chaque été, Aurore et Marcel consacre donc un peu de temps au mur de Sales. Ils ne sont pas seuls car les volontaires sont nombreux pour venir s’initier aux techniques de la pierre sèche. Tout le monde participe en fonction de ses disponibilités. Mélanie, Clothilde, Rose Marie, Jordan, Xavier, Noémie et tant d’autres ont tous posé quelques pierres.

Mais des pierres, il en faut. A Sales, il ne faut plus laisser trainer une seule pierre.
Sinon, hop, elle passe immédiatement dans la benne du tracteur T6 de Gilles.

Ainsi, en cet été 2022, le mur de Sales est devenu une réalité. Certes, ce chantier de fou n’est pas encore tout à fait terminé mais à la fin du mois d’août, les équipes actuelles ont espoir de pouvoir le contempler dans toute sa réalité.
Une question demeure encore en suspens :  
Qu’abritera la niche du mur surplombant les Pradels ?

1- La cinquième croix de Sales, 
 
2- La statue de notre dame de la nativité (ainsi chaque huit septembre, une procession pourrait être organisé avec une bénédiction pour appeler à des récoltes bénéfiques pour l’année future). 
 
3- Un lieu de méditation où chacun pourrait venir réfléchir à ses petits problèmes existentiels.